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Frère d’âme

David Diop
Ponts, 2018, 175 p.
F21-06

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l'effroi. Son évacuation à l'Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité. Le monologue incantatoire d'Alfa n'est qu'un long cri halluciné, le pardon que demande Alfa au défunt. Le style est étonnant, fait de phrases brutes et simples. Plus qu'un roman sur le sort des tirailleurs sénégalais, Frère d'âme interroge sur la folie meurtrière. David Diop évoque avec puissance la cruauté des combats, le déracinement autant que l'universalité de l'amitié. Ce roman a l'élégance de la concision, 175 pages percutantes, intenses. Vraiment remarquable.

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